Michel Lamy

Tué au combat
le 20 août 1918
 Centenaire 
Portrait du Capitaine Lamy

 

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Les ancêtres
de Louise Guillé ➙ Lamy

 

Résumé des branches des familles

S’y retrouver dans les branches généalogiques d’une famille n’est pas chose aisée à première vue. Finalement, ce n’est pas bien difficile lorsqu’on a en tête les quelques embranchements de filiation qui nous concernent. Voici un tableau récapitulatif qui les donne, en ne remontant qu’à la Restauration.

  • En 1818, Pierre Letourneau épouse Julie [1] Léon.
  • En 1847, leur fille Julie [2] Letourneau se marie avec Louis Boulay.
  • En 1879, leur fille Louise [1] Boulay se marie avec Jean-Baptiste Guillé.
  • En 1907, leur seconde fille, Louise [2] Guillé, se marie avec Michel Lamy, le futur capitaine.

 

 

Les ancêtres Letourneau
Nous ne remonterons qu’à la fin du xviiie siècle.

La destinée de ces deux premières générations est brève et tragique.

1 ►   Pierre [Marin] L’Etourneau (1770-1796), 11e d’une fratrie de 13 enfants, berger, est mort prématurément à Meslay-du-Maine, « victime du brigandage des Chouans » (fut-il assassiné ?). Comme il avait épousé Marie Chardron (1769-1798), morte deux ans après lui (on ne sait ni comment ni pourquoi), le couple a laissé deux orphelins de très bas âge derrière lui : Pierre (1794-1824) et Philibert (né en 1796). Leur oncle René L’Etourneau (1756-1830), berger lui aussi, les a recueillis et élevés.

2 ►   Ce Pierre (qui devient Letourneau) fit son apprentissage de menuisier à Château-Gontier. Il épousa Julie Léon en 1818. Comme elle apportait quelque argent par sa mère, Pierre put louer une maison et un atelier. Fin 1819, naît leur fille Julie. Mais sans doute le menuisier se savait-il dangereusement malade : à 28 ans ½ seulement, il dicte son testament et décède cinq mois plus tard. La petite Julie n’avait alors que 5 ans.

3 ►   Cette Julie Letourneau, née le 20 décembre 1818, bénéficiera d’une vie plus longue que celle de ses aïeux. La date de sa mort nous reste inconnue, mais elle était présente au mariage de sa fille Louise en 1879. Donc, elle aura au moins été sexagénaire. En revanche, son mari, le menuisier Louis Boulay, plus jeune qu’elle (il est né le 17 mai 1822 à Châtelain), était déjà décédé, à 36 ans seulement (le 12 juin 1858 à Saint-Fort).

4 ►   C’est par Julie Letourneau, épouse Boulay, que se fera l’union avec la famille Guillé puisque leur fille Louise épousera Jean-Baptiste Guillé en 1879.

 

Pour en savoir plus sur la famille Letourneau, 

 

 

Les ancêtres Boulay

Depuis le xviie siècle au moins, les Boulay vivent à Château-Gontier. Dans le couple formé de Jean Boulay (1704–1772) et de Jeanne Cahoreau (1706–1774), mariés en 1730, sont nés 11 enfants. Mais cela ne va pas durer : dans les générations suivantes, l’un ou l’autre des parents mourra jeune.

Le 8e enfant de ce couple, Jean (1746–1806), "tireur d’étaim au port au vin" (c’est-à-dire étaminier, fabricant aussi bien de bas très fins que de tissus à mailles peu resserrées), s’est marié en 1777 avec Renée Chéruau. Lorsqu’elle décède en 1791, ils n’ont que 2 enfants. Le second, Louis (1781–1847), s’établit à Châtelain comme charpentier et s’y marie en 1821 avec Michelle Meignan (1806–1830). Celle-ci étant décédée à 24 ans, ils n’auront pu avoir qu’un fils unique, Louis (1822–1858), qui se marie en 1847 avec Julie Letourneau (1818– ?). Passant de la charpente à la menuiserie, il s’établit, à l’instar de son beau-père, à Château-Gontier, au plus tard en 1851.

Ils ont une fille, Louise, née en 1848. La petite n’a que 10 ans lorsqu’elle perd son père, âgé seulement de 36 ans. Il avait fait prospérer très favorablement son affaire puisque sa veuve hérite de plus de 4 000 francs, somme suffisante, gérée avec soin, pour arriver à vivre convenablement jusqu’à la fin de ses jours. Julie a pu ainsi offrir à sa fille une éducation soignée et lui éviter de se précipiter dans un mariage. D’ailleurs, lorsque Louise décidera de se marier à 31 ans, sa mère lui laissera la moitié de sa petite fortune du moment : Louise ne partira donc pas "de rien" dans la vie.

Cette Louise Boulay (1848–1928) nous intéresse particulièrement puisque, ayant pris pour époux Jean-Baptiste Guillé (1846–1910) en 1879, ce seront les parents de Jeanne et de Louise, celle qui épousera Michel Lamy. À son mariage, Jean-Baptiste ne peut fournir que « ses habits et ses meubles », écrira son petit-fils. Mais il a un métier, comme nous le verrons plus loin.

Pour en savoir beaucoup plus sur la famille Boulay, 

 

 

Les ancêtres Guiller, devenus Guillé
Les Guiller vont devenir Guillé à partir des années 1760.
Le nom de Guillet apparaît aussi dans quelques actes.
Il s’agit pourtant bien de la même famille.

 

Le plus ancien Guiller connu, Laurent, est né dans les premières années du xviie siècle à Mont-Saint-Jean. Ses descendants, jusqu’à la fin du xixe siècle, ne se déplaceront que dans les villages les plus proches. Il aura 6 enfants ; son fils Anthoine (1650-1694) également. Jean, fils d’Anthoine, né en 1686, épousera Jeanne Theleau, qui n’avait alors que 16 ans. Elle lui donnera 11 enfants.

Le 8e des enfants de Jean, Antoine comme son grand-père – mais sans le "h" –, né en 1732, se déplacera à Saint-Germain-de-Coulamer, où vivait sa femme Marie Breux. Est-il mort jeune ? Nous ne connaissons pas la date de son décès, mais il est permis de le supposer puisque le couple n’aura eu que 2 enfants. C’est leur aîné, Denis (1761-1817), qui change l’orthographe du nom. Sur son acte de mariage avec Anne Janvier en 1790, sur lequel est précisé qu’il était "garçon domestique", il s’appelle Guillet, puis devient Guillé. Leur cadet est le 4e : c’est le premier des Jean-Baptiste. Ce berger n’aura qu’un fils avec sa femme Mélanie Pelletier : elle a perdu la vie à 24 ans seulement. Le couple s’est installé à Saint-Mars-du-Désert, d’où provenait Mélanie.

Cet enfant unique a reçu le prénom de son père. Ce second Jean-Baptiste (1846-1910) n’avait que 3 ans lorsqu’il a perdu sa mère. La tradition orale prétend qu’il aurait été berger dans sa prime jeunesse. Ce qui est certain, c’est qu’il fera les études nécessaires pour devenir instituteur.
Comme nous l’avons vu plus haut, il a épousé Louise Boulay le 29 septembre 1879 à Château-Gontier. Nommé à l’école communale de Saint-Martin-de-Connée, Jean-Baptiste est resté toute sa vie dans ce village. Pour sa retraite, il s’installera avec Louise à Évron.
Le couple a donné naissance à deux filles. C’est la cadette, Louise comme sa mère, qui se mariera en 1907 avec Michel Lamy, celui dont nous commémorons le centenaire de la mort.

 

Pour en savoir beaucoup plus sur la famille Guillé, 

 

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